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PASCALE GADON GONZALEZ
NOUS SOMMES LICHEN

Du 15 mai au 17 juin 2023

Commissariat d'exposition : Jean-Marie Dallet

Vernissage le 15 mai 2023

Sorbonne Artgallery a le plaisir de vous présenter l'exposition de Pascale Gadon Gonzalez. Elle fait partie des évènements satellites de la 28ème édition d'ISEA.

Les recherches de Pascale Gadon portent sur l’écologie, dans le sens de oikos logos, d’une science de l’habitat et des interactions des êtres vivants entre eux et avec leur milieu. Ce qui l'amène à poser son regard sur des mondes cachés. Car l’artiste considère, comme beaucoup de ses contemporains, que ce que nous percevons à l'échelle macroscopique devient autre chose à l'échelle des nanotechnologies, alors que nous le regardons pourtant d'un même œil. Quelles relations peut-on alors percevoir dans ce passage d'un monde à l'autre ? La dimension moléculaire nous amènerait selon Gadon à reconsidérer la notion d'individu. À l'origine de la vie végétale terrestre et de toute forme organique se trouverait dès lors un processus mutualiste : la symbiose.

 

 

Du microcosme au macrocosme, 

les lichens nous renvoient l'image d'un va-et-vient ontologique,

  « l'autre » est au cœur de ce qui fait vivre. 

ISEA 2023 est un événement majeur de la scène mondiale de la création numérique, vise à renforcer le dialogue entre artistes, chercheurs, ingénieurs, designers, entrepreneurs des industries culturelles et créatives. Cette 28ème édition d’ISEA a pour thématique la symbiose. L’exposition de Pascale Gadon fait partie des événements satellites de cette année.

« Depuis 1995, j'utilise des procédés photographiques pour représenter de manière saisissante des lichens que je collecte en des séries toujours en développement.  Le lichen est un être multiple, il n'a pas de centre, il résulte de l'association symbiotique de partenaires, généralement une algue et un champignon. 

 

Le processus symbiotique des lichens expose simultanément deux niveaux d'organisation. Qu'est ce qui est "individu" chez celui-ci ? Processus invisible pour le néophyte mais qui génère cependant des variations de structures qui elles, sont perceptibles (fructification séparée du champignon : apothécie). Alors que la symbiose est complète et que les deux structures s’exposent de façon séparée sous l’œil du microscope, que la nature autorise chacun des deux individus à se reproduire séparément, elle ne présente qu’une vision unitaire. Dans ces conditions " l'un " a une identité complexe (multiple et une à la fois). 

Alors peut-on considérer le lichen comme un entre-deux compris entre "identité et altérité", comme métaphore de l'interdépendance, comme révélateur d'un écosystème symbiotique ? 

Ce nouveau paradigme m'a incité à voir autrement le vivant, à m'interroger sur les formes que peuvent prendre de tels écosystèmes. La symbiose est avant tout une rencontre, elle se réalise par une diversité biologique comme potentiel de nouveauté, c'est dans l'échange réciproque que se structure cette nouvelle forme du lichen. La microscopie électronique à balayage ou à transmission, nous permet d'apercevoir chez les lichens, la diversité des postures symbiotiques. En tant que photographe, j'ai voulu capturer ces images de contacts, d'aboutements, d'accolades, d'agencements, d'organisation à l'intérieur du lichen monde. 

La symbiose engage des possibles qui ne sont pas prédéterminés, ni calculés. Comme le souligne Anna Lowenhaupt Tsing*, dans son livre Le champignon de la fin du monde, « les agencements sont des rassemblements toujours ouverts. Ils nous permettent de nous interroger sur des effets de communauté sans avoir à les assumer. [...] Les agencements ne mettent pas seulement ensemble des modes de vies ; ils en fabriquent. » 

Pascale Gadon-Gonzalez

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